La fidélité
Père Steve
Ménage à trois
Le jour de notre mariage, il y a quasiment quinze ans jour pour jour, le Père Henri (qui officiait) nous a certifié que nous ne nous engagions pas seulement « devant » Dieu mais « avec » Lui. Avons-nous pris ce jour-là la mesure de ce que cela représentait ? Sans doute pas.
Nous avons continué à aller. Clopin-clopant. A conjuguer notre amour par tous les temps. Il y a eu des jours de grand beau et des jours d’orage. Il y a eu, surtout, une brise légère. Toujours présente. Qui nous a entraînés et qui nous entraîne encore dans un même mouvement. Nous ramène l’un vers l’autre lorsque c’est nécessaire. Nous déstabilise et nous « bouscule » parfois pour mieux ré-harmoniser nos pas.
Nous avons souvent entendu que l’Esprit-Saint c’est l’Amour du Père pour le Fils, du Fils pour le Père, de Dieu pour le monde. L’Esprit-Saint, c’est l’Amour. Le don de Jésus aux hommes.
Nous avons peu à peu compris que l’Esprit Saint c’est aussi l’Amour que nous avons l’un pour l’autre. Il nous unit, nous conduit, nous nourrit. Comme un ami de bon conseil, discret mais présent, il nous apprend à nous dire « merci », à nous demander « pardon ». Saint Paul a écrit aux Galates : « Mais voici le fruit de l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi ». N’est-ce pas tout ce que nous souhaitons pour notre couple, pour notre famille ?
Comme la brise légère, on ne sait ni d’où Il vient, ni jusqu’où Il pourrait nous entraîner. L’Esprit-Saint souffle où il veut. Et où il peut ! Il faut avoir ouvert sa porte, ou ses fenêtres, et accepter de se laisser conduire. « S’abandonner au souffle de l’Esprit ». Nous n’y parvenons pas toujours du premier coup. Mais – Dieu merci ! – Il est patient !
Nous avons accepté cette douce cohabitation. Accepté de vivre avec Dieu qui s’est engagé à nos côtés le jour de notre mariage. Nous le savons présent. Nous lui confions, dans la prière, nos conversations, nos débats, nos choix. Troisième personne singulière qui nous apprend à être chacun pleinement soi et d’accepter l’autre dans son altérité pour former notre « nous » : une petite Trinité domestique.
Amélie et Albéric de Menou
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