La patience
Esprit Saint et Église
La période liturgique que nous traversons, entre l’Ascension et la Pentecôte, est curieuse spirituellement. Jésus a achevé sa mission visible : et pourtant, l’Église attend, au Cénacle. Il lui manque quelque chose, une chose essentielle pour vivre : la venue de l’Esprit. C’est véritablement à la Pentecôte que l’Église naît définitivement, du Feu et du Souffle de l’Esprit-Saint. L’Église vit de l’Esprit Saint, Amour, Lumière et Souffle.
L’Esprit Saint, c’est d’abord, dans la Trinité, le sceau de l’Amour du Père et du Fils : celui qui fait l’Unité. Cette mission, il la réalise dans l’Église aussi, donnant au peuple chrétien cette caractéristique si précieuse et si belle : l’Église est Une dans la Foi et la Charité. Telle est l’ultime prière de Jésus pour nous : « qu’ils soient un, comme le Père et moi sommes Un » !
L’esprit, c’est aussi la nuée de Lumière, c’est la flamme qui éclaire : dans l’Église, cela correspond à la mission de l’enseignement, et à cette assistance toute spéciale de l’Esprit sur le pape et les évêques, pour transmettre la Vérité et éclairer leurs décisions.
Enfin, l’esprit, c’est le Souffle, qui fait gonfler les voiles du bateau : dans l’Église, ce saint Esprit est à l’œuvre pour inspirer, diriger, conduire les actions individuelles ou collectives.
Si l’Église est appelée le « Corps Mystique » du Christ, ce corps a besoin d’une âme : et cette âme, ce centre vital, c’est Esprit Saint. Et puisque chaque chrétien est un membre de l’Église, demandons à l’Esprit Saint de faire en nous ce qu’il fait en elle : de nous garder unis avec nos frères par la Foi et la Charité ; de nous illuminer en nous gardant toujours dans la Vérité ; et de nous rendre totalement dociles et réceptifs à ses divines inspirations.
Abbé Jean de Massia, Fssp.
Un commentaire