Depuis la Grande Assemblée de 2018, une véritable Pentecôte pour notre diocèse, notre père évêque ne cesse de nous encourager, communautairement et individuellement à écrire de nouvelles pages des Actes de disciples que nous sommes et à redécouvrir notre mission et notre vocation. Dans la deuxième lecture de ce dimanche, nous écoutons Saint Paul nous dire :
« Frères, si j’annonce l’Évangile, je n’ai pas à en tirer orgueil, c’est une nécessité qui s’impose à moi ; malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile », 1 Co 9,16-19.
En effet, dans sa lettre pastorale, « LA MISSION C’EST NOTRE VOCATION » adressée à tout le Peuple de Dieu dans le Val d’Oise au lendemain de la Grande Assemblée, notre évêque précisait que la foi en la résurrection du Christ à laquelle il nous est promis de participer est le fondement même de la mission de l’Église. Parlant de la mission, il poursuit en disant qu’il ne s’agit pas d’une simple obligation morale venue d’une contrainte extérieure ni d’une condamnation en raison d’un manquement, mais d’une nécessité impérieuse venue des profondeurs de l’Apôtre lui-même.
« Malheur à moi si je vis comme avant, si la nouveauté de l’Évangile n’imprègne pas chaque dimension de ma vie, si elle ne se manifeste ni dans mes paroles ni dans mes actes ». (Cf. Lettre Pastorale, La MISSION C’EST NOTRE VOCATION, 1er octobre 2018 pp.4, 6). Je dirai que le disciple qui se laisse toucher par l’Évangile du Christ, qui est renouvelé de l’intérieur par l’action de l’Esprit Saint et qui mène une nouvelle vie, témoigne déjà de Jésus, il (elle) est missionnaire par vocation. La mission commence par le témoignage d’une vie renouvelée. Le disciple qui n’est pas missionnaire, continue de vivre selon les logiques du « vieil homme » comme le dit Saint Paul. (Col 3,9 ; Rom 6, 6). Il devra mourir à l’homme ancien en lui et mener une nouvelle vie qui par essence est annonce via témoignage.
La foi en la résurrection de Jésus, si elle veut impacter dans un rapport à l’altérité, doit s’articuler avec la charité. La mission de Jésus révèle le royaume présent dans le monde à travers son apostolat où l’annonce est accompagnée de guérison. Il n’annonce pas un Dieu qui est indifférent à la souffrance de l’homme, au contraire en Jésus, Dieu prend soin de l’homme, le rejoint pour le relever. Le disciple du Christ, touché par la grâce de l’Évangile et saisi par la charité, a le témoignage et l’attention au frère comme une nécessité vitale. Annoncer l’Évangile par le témoignage et prendre soin du frère, c’est vivre impérativement notre vocation de disciple.
Père Désiré
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