La bienveillance
L’Esprit Saint et la prière
Saint Paul, dans sa lettre aux Romains, nous dit sur l’Esprit-Saint beaucoup de choses qui nous réjouissent profondément.
Au chapitre 8, verset 15 et suivants, Paul nous dit que l’Esprit-Saint murmure dans nos cœurs le mot ‘Abba’, un mot de la langue de Jésus qui veut dire ‘Papa’ : l’Esprit-Saint nous dit que Dieu est notre ‘Papa’ et donc que nous sommes ses enfants. Et pour nous assurer qu’il ne s’agit pas d’une belle étiquette, d’un beau titre, mais d’une réalité, Paul nous dit que l’Esprit nous atteste, nous assure au fond du cœur qu’il est bien vrai que nous sommes les vrais enfants de notre Père, de notre Abba du Ciel. D’ailleurs, le premier mot de la prière que Jésus nous a apprise, c’est « Notre Père ». Nous n’y faisons pas toujours bien attention.
Comme tous les enfants du monde, nous faisons beaucoup de demandes à notre Père concernant notre vie concrète. Et notre Père le désire. C’est ce qui correspond dans le Notre Père à cette phrase « Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. ». Nous savons aussi remercier notre Père par des louanges, des actions de grâce… Pourtant, nous sentons bien que la prière, c’est aussi quelque chose de plus profond. C’est ce que nous dit encore St Paul, chapitre 8, verset 24 et suivants : « nous ne savons pas prier comme il faut ! », mais « l’Esprit vient au secours de notre faiblesse, Il intercède pour nous en des gémissements ineffables ». Et alors, le Père, « celui qui sonde les cœurs sait quel est le désir de l’Esprit et que son intercession correspond aux vues de Dieu ». Ainsi, si nous faisons silence, si nous laissons l’Esprit prier en nous peu à peu, Il nous fait entrer dans Sa prière. Il nous apprend la prière qui plaît au cœur de Dieu mais saint Paul nous dit encore quelque chose au chapitre 8, verset 14 : « les enfants de Dieu sont animés par l’Esprit de Dieu ». Cela veut dire que, si nous le voulons, l’Esprit sera notre Maitre intérieur, notre guide, Celui qui nous inspire les bonnes pensées, qui nous suggère les bonnes paroles et les bonnes actions.
Cela veut dire qu’il nous faut souvent Le prier pour qu’Il nous fasse vivre comme des enfants de Dieu.
Dans une hymne de la Pentecôte, il nous est dit que l’Esprit-Saint est le « doux hôte intérieur de notre cœur », « le repos dans nos labeurs, la paix qui calme nos tempêtes, notre plus grand consolateur, notre Lumière resplendissante … et qu’Il vient à nous avec tous Ses dons. ». Alors, comment ne pas rechercher Sa présence, comment ne pas Le prier souvent, pour qu’il nous apprenne la prière, pour qu’Il nous fasse vivre comme des enfants de Dieu.
Une sœur du Carmel de Pontoise
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