Dimanche 5 avril 2020
Dimanche des rameaux et de la passion – Année A
Dans quelques heures nous gravirons le sommet du carême avec la semaine sainte où Dieu prend part à nos souffrances et à notre mort. Nous avons vraiment besoin de le savoir et d’y croire :
Dieu est présent au cœur de nos détresses.
Il n’y a pas de hasard quand coïncident les évènements. Dieu ne fait pas de mal à l’homme, il ne le veut pas, ce qu’il veut c’est partager notre vie, jusque dans les peines les plus terribles. Ici et maintenant.
Cette semaine sainte sera donc particulière, dans les incapacités de nous rassembler ; elle sera particulière aussi dans la force de la conscience de l’amour divin, et le renouvellement de notre confiance en Dieu.
J’espère pour vous la confiance renouvelée d’un fils reconnaissant.
Cette confiance augmente avec le désir de se rapprocher de Dieu ou de découvrir combien lui-même est proche : de belles choses se vivent dans les maisons et un voisinage prudent, de belles expériences spirituelles sont vécues. Alors, ne cherchons pas à combler les manques, plutôt à les creuser pour augmenter en nous le désir et pour innover aussi. En effet, les médias vous permettent de recevoir et de communiquer beaucoup de choses très spirituelles… je dirais même parfois un peu beaucoup…
Alors, avec les confrères nous voulions échanger avec vous :
Un bon jeûne à vivre : Avec mes frères prêtres nous voudrions accompagner une forme de jeûne spi pendant la semaine sainte. Lire moins de textes spi, retrouver la saveur de la Parole de Dieu, de passages courts ou suggestifs.
Ainsi ce dimanche des rameaux et de la passion nous n’ajoutons pas de documents d’ici : le site du diocèse et notamment pour ce dimanche, réflexion, proposition de liturgie, gestes avec les enfants et homélie de monseigneur, c’est largement suffisant et nourrissant (cliquez-ici).
Un de nos regrets : Avec mes frères prêtres nous sommes contrariés de ne pouvoir recevoir pour le sacrement de réconciliation et la confession. Ouvrez votre cœur à Dieu par le ‘Je confesse à Dieu’ et l’acte de contrition. Dès que cela sera possible, nous vous recevrons pour vous conforter dans l’absolution et vous redire la joie du Père qui accueille le prodigue.
Autant que possible : Avec mes frères prêtres nous continuons de célébrer les enterrements dans les différentes églises. Je remercie les membres de l’Équipe d’accompagnement des familles en deuil qui préparent les célébrations, et notre organiste de permettre de belles prières pour les défunts.
En certains lieux, vos prêtres apprennent les petits secrets des églises pour assurer la sacristie et libérer les fidèles un peu inquiets de sortir. On m’a proposé plusieurs fois de ne célébrer les enterrements qu’à un endroit. Ce serait dommage pour les familles déjà privées de leur entourage par le nombre de participants autorisé. Je regretterais aussi que nos églises se taisent toutes : même le glas est porteur d’espérance !
Enfin, j’avais proposé à mes frères une petite chapelle dans le presbytère. Alors sans l’avoir aménagée encore, nous y avons planté notre tente. Nous y célébrerons notre premier jeudi saint cette semaine.
Pour vous, et aussi, avec vous.
Humblement vôtre,
Père Hughes
PS : Demain soir, vous aurez donc en ligne le premier épisode du feuilleton pastoral.
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