Dimanche 8 mars 2020
2ème dimanche de carême – Année A
Dans la sémantique biblique, la montagne évoque le lieu de la rencontre avec le Seigneur. C’est aussi l’endroit où advient la révélation de Dieu, où est scellée son Alliance et où se manifeste la gloire de Dieu : Abraham au Mont Moriah (Gn 22, 1-19), Moïse reçoit les tables de la Loi au Mont Sinaï (Ex 20, 1-17), le prophète Élie, désemparé, reçoit la consolation divine sur le Mont Horeb (1R 19, 1-18). Ce n’est donc pas un hasard si le Christ, accompagné de ses disciples Pierre, Jacques et Jean, gravit le Mont Thabor pour prier.
Au-delà de l’extraordinaire évènement qu’est la Transfiguration du Seigneur nous donnant à entr’apercevoir la gloire du Christ alors même qu’il s’apprête à vivre sa Passion, la montagne redit à chaque chrétien l’ascèse à laquelle il est convié. En effet, en ce temps fort de Carême, Dieu nous invite à le rencontrer dans la prière. Celle-ci exige que l’on se mette à l’écart, pour un cœur-à-cœur, un colloque, une conversation avec le Seigneur. Plus on entre dans l’intimité avec le Seigneur, plus on apprend à le connaître. À la longue et par un effet de la grâce de Dieu, nous sommes davantage configurés au Christ. Les Pères de l’Église appellent cela la « divinisation » ou encore la « transfiguration du cœur ».
Père Steve Niyonkuru
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