Édito du dimanche 20 janvier 2019
2ème dimanche du Temps Ordinaire – Année C
Le “temps ordinaire” n’a d’ordinaire que le nom. En dehors de Noël et du temps pascal, c’est l’ensemble du temps liturgique qui permet aux fidèles de vivre sur une année complète tout le mystère du salut accompli par Jésus-Christ. Le temps ordinaire (tempus per annum, en latin, ou le temps le long de l’année) comprend donc les 33 à 34 semaines couvrant le reste de l’année : la première période va du lundi suivant la fête du Baptême de Jésus (célébré le dimanche après l’Épiphanie) au mercredi des Cendres (non compris) ; la seconde période s’étend de la Pentecôte au premier dimanche de l’Avent (non compris), qui ouvre la nouvelle année liturgique.
Dès les origines, l’Église a voulu que les fidèles revivent sur une année entière les événements de l’histoire du salut accomplis par Jésus-Christ. Pendant le temps ordinaire, lorsqu’on ne commémore pas un fait précis de la vie du Christ, de la Vierge Marie ou d’un saint, c’est le dimanche lui-même, “Pâque hebdomadaire”, qui est valorisé comme “jour de fête primordial qu’il faut proposer et inculquer à la piété des fidèles”. Le temps ordinaire donne aussi aux fidèles l’occasion de progresser dans leur connaissance et leur compréhension des grands textes bibliques. Pendant les dimanches “ordinaires”, en effet, à l’inverse des temps forts de l’année où les lectures sont choisies de façon thématique, on fait une lecture continue des textes (Épîtres et Évangile) de l’année en cours, selon un parcours conçu sur trois années A, B et C (on est actuellement dans l’année C, consacrée à l’Évangile de saint Luc). En semaine, on lit les quatre Évangiles en une année et des passages importants d’autres livres de la Bible en deux ans.
Dans le fond, le temps ordinaire est le temps qui nous fait entrer dans l’ordre de la grâce, ou si vous voulez, le temps durant lequel la grâce du Seigneur doit se déployer dans l’ordinaire de notre vie. Tel est la raison d’être de ce temps.
Bon temps ordinaire à tous !
Père Steve Niyonkuru
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