Le mai, le joli mai !

Ah ! ces premiers mots d’un si beau poème du recueil Rhénanes de Guillaume Apollinaire où celui-ci évoque l’amour, et termine ainsi son ode à la tendresse du renouveau :

Le mai le joli mai a paré les ruines
De lierre de vigne vierge et de rosiers
Le vent du Rhin secoue sur le bord les osiers
Et les roseaux jaseurs et les fleurs nues des vignes.

Nous connaissons aussi le dicton : En avril, ne te découvre pas d’un fil ; en mai fais ce qu’il te plaît.

Ce qu’il te plait ! Dans le français ancien, l’expression n’invite pas à faire n’importe quoi et s’approche davantage de l’expression latine : fac quod placet, autrement dit : fais ce qu’il convient.

Et si c’était un programme pour le mois de mai ? Faire ce qu’il convient, ajuster nos relations par les mots qui conviennent, non pour nous plaire, plutôt pour faire plaisir à l’autre et lui faire du bien.

Et si tout au long de ce mois qui lui est consacré, nous osions prier davantage Marie de nous aider à vivre la fraternité comme elle, comme un élan de tendresse et de douceur.

Dans sa jeunesse, saint François de Sales fut subjugué par le Souvenez-vous attribué à saint Bernard. Ces deux saints se retrouvent dans la prière et leur égale passion de l’autre, du dialogue et de l’amitié.

Souvenez-vous
ô très miséricordieuse Vierge Marie,
qu’on n’a jamais entendu dire
qu’aucun de ceux qui ont eu recours
à votre protection,
imploré votre assistance
ou réclamé vos suffrages,
ait été abandonné.
Animé de cette confiance,
ô Vierge des vierges, ô ma mère,
je viens vers vous,
et gémissant sous le poids
de mes péchés,
je me prosterne à vos pieds.
O Mère du Verbe incarné,
ne méprisez pas mes prières,
mais écoutez-les favorablement
et daignez les exaucer.

Beau mois de mai !

Père Hughes

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